Concert commenté
Inspiré par les épreuves finales du Concours international de jeunes chefs d'orchestre de Besançon, ce concert commenté permettra au jeune public et aux familles de plonger au coeur de l’action d’un chef d'orchestre à travers deux chefs d’oeuvres du XXe siècle : le prélude à l'après midi d'un Faune de Debussy, plus bel exemple de la musique impressionniste, et Appalachian Spring de Copland, qui illustre l’histoire des pionniers américains dans un climat dansant, empreint de la majesté des grands espaces. En savoir plus...
Programme :
Prélude à l'après-midi d'un Faune, Debussy, arrangement David Walter
Appalachian Spring, Copland
Réservations : https://festival-besancon.com/infos-pratiques/
22/09/2021
Cité des arts - Besançon
À la découverte du rôle du chef d’orchestre - Notes de programme
Le rôle du chef d’orchestre est parfois mystérieux aux yeux du public, et notamment des plus jeunes. À quoi sert-il, alors qu’il n’a pas d’instrument ? Pourquoi ces gesticulations ?
Imaginé par deux anciens candidats remarqués du Concours de Besançon, Marc Hajjar (demi-finaliste en 2015) et Victor Jacob (finaliste et « mention spéciale » en 2019), ce concert d’un genre particulier propose de rentrer au cœur de l’univers musical du chef d’orchestre, pour donner le maximum d’outils permettant de mieux comprendre sa place et son rôle. Un système vidéo permettant d’observer le chef de face – comme lors du Concours ! – mettra en lumière les multiples gestes qui ne passent pas par la baguette (respiration, regards…)
Les explications seront appliquées à deux chefs-d’œuvre du répertoire. Ces deux grandes fresques musicales aux multiples couleurs, qui furent toutes deux dansées, fournissent un matériel musical d’une grande richesse pour illustrer le travail du chef avec l’orchestre.
Le Prélude à l’Après-midi d’un faune trouve ses origines dans la rencontre, fin 1890, de Claude Debussy avec Stéphane Mallarmé, autour d’un projet théâtral. Celui-ci ne verra jamais le jour – à cause, entre autres, de la santé déclinante du poète –, mais l’églogue qu’ils devaient mettre en scène, intitulé L’après-midi d’un faune, inspirera ce Prélude à Debussy l’année suivante. Le compositeur en propose une « illustration très libre », présentant les « décors successifs à travers lesquels se meuvent les désirs et les rêves d’un faune dans la chaleur de cet après-midi ». Lequel faune (sonifié par la flûte) finit par se laisser « aller au soleil enivrant, rempli de songes enfin réalisés, de possession totale dans l’universelle nature. »
Après ce Prélude emblématique de la musique française, le très francophile Aaron Copland, nous emporte vers les majestueux paysages des États-Unis dans Appalachian Spring. Née sous la forme d’un ballet, l’œuvre raconte l’histoire des pionniers américains. Une partition toute en contrastes, qui alterne tableaux intimistes et grands espaces musicaux (les Appalaches) d’où émergent tantôt des variations autour de Simple Gifts, un hymne de « shaker » (communauté protestante originaire des Cévennes), tantôt l’écho d’un blues nostalgique.
Couleur, atmosphère, tempo, levée et battue n’auront bientôt plus aucun secret !